Pourquoi un conseil de l'aménagement linguistique au Nouveau-Brunswick
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Date
9/21/2010
Authors
Boudreau, Annette
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Abstract
Les langues sont bien plus que des moyens de communication. "Parler
breton où tout le monde parle français, micmac où tout le monde parle
français, français où tout le monde parle anglais, cela n’a d’autre nature
que la sédition" [Masson 1983-1984:97]. Par ces propos, Alain Masson,
ancien professeur de littérature française à l’Université de Moncton,
confirme que les pratiques langagières sont des pratiques sociales
fortement liées aux processus de construction identitaire, pratiques qui
acquièrent leur valeur sur les marchés linguistiques divers [Bourdieu
1982] et, comme telles, contribuent à définir le statut (au sens large) des
individus qui les parlent. Dans le même ordre d’idées, Jean-Marie
Klinkenberg affirme que la langue est un milieu de vie et joue un rôle
capital dans la constitution même du lien social [Klinkenberg 2001:8].
Ainsi, dit-il, "se soucier d’un langage pour un état démocratique, c’est
plus qu’une chose naturelle, c’est un devoir (...). Parce que la langue est
pour le citoyen le principal instrument de développement, il est juste que
l’État se demande quel est le rôle qu’il peut jouer vis-à-vis de cet
instrument. Parce que, pour l’individu, la langue est la promesse de son
pouvoir sur les choses et de sa capacité créatrice, il est juste qu’une
démocratie garantisse au mieux ce pouvoir." [Klinkenberg 2001:51]. Ce
que décrit ici Klinkenberg est ce que l’on appelle communément
l’aménagement linguistique.
Description
Keywords
l'aménagement